"Je salue très fort les changements proposés par le commissaire (Franz) Fischler pour une séparation dans le processus de soutien à l'agriculture et les niveaux de production (...) qui nous concerne", a déclaré M. Goff, dans une conférence de presse à l'issue d'une réunion de la troïka de l'Union européenne sous présidence grecque et la Nouvelle-Zélande. La Nouvelle Zélande exporte notamment vers l'UE du mouton, de la laine, du beurre, des pommes, des kiwis, du fromage, du poisson et du vin. Selon le plan de M. Fischler, soutenu par la Grande-Bretagne mais durement critiqué par la France et l'Italie, le lien entre les niveaux de production et les subventions doit être supprimé. M. Goff a affirmé que les propositions de réforme allaient dans le sens des négociations du cycle de Doha entamées en 2001 sur le commerce mondial. "Elles sont conformes aux objectifs de l'OMC", a-t-il estimé. Il a par ailleurs indiqué que son pays ne prendra pas partie dans le différend opposant l'Union européenne et les Etats-Unis sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). "Nous constituerons une troisième voie dans les procédures", a-t-il déclaré. "Nous avons une opinion très distincte, différente de celles de l'UE et des Etats-Unis", a-t-il ajouté. "Nous croyons très fort que toute restriction du commerce doit reposer sur des fondements scientifiques (...), que des barrières ne doivent pas être posées sous aucune manière, hormis celles (...) qui sont nécessaires pour protéger le pays", a-t-il dit. Les Etats-Unis et 12 autres pays, dont la Nouvelle-Zélande, ont déposé le 13 mai une plainte contre le moratoire européen sur les produits contenant des OGM devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le ministre grec des Affaires européennes Tassos Yannitsis, dont le pays exerce la présidence de l'UE, a indiqué de son côté que la Grèce et la Nouvelle-Zélande étaient sur le point de signer un accord facilitant le séjour et le travail pendant un an des personnes agées de 18 à 30 ans dans leurs pays respectifs. |